MKG. Sérieusement, en débarquant en Inde, sans connaître qui que ce soit, sans savoir à quoi s’attendre, Ryan n’avait pas imaginé qu’il se passerait des trucs aussi dingues. Déjà il y avait eu sa rencontre avec Mike. Une rencontre forte, pratiquement son âme sœur artistique avec qui il avait fondé le groupe The Hive, ainsi qu’évidemment Erika et Anna qui en faisaient également partie. Et puis il y a Parvati. Cette fille qu’il trouve sensationnelle sans vraiment arriver à savoir ce qu’elle a de plus que les autres. Peu importe, il en est complètement dingue. Et maintenant il sait que c’est parfaitement réciproque et il ne peut s’empêcher de songer au moment particulier qu’ils ont partagé, le fait que personne ne le sache rend ce souvenir particulièrement délicieux.

Les cours de la matinée sont terminés. Et, comme parfois, au lieu de retrouver Mike, Anna ou Erika, ou n’importe qui, Ryan préfère s’isoler. Il passe dans sa chambre chercher sa guitare avant de s’installer dans le parc, un peu à l’écart des autres étudiants. Il se sent… créatif en ce moment. Une mélodie lui traine dans la tête depuis la veille et il a besoin de la coucher sur le papier, et d’écrire un premier jet des paroles qui irait avec. C’est quelque chose de nettement plus calme, de plus doux, qui colle assez bien avec son état d’esprit actuel. Plutôt étrange en fait. Mais qui ne tente rien n’a rien et puis… ça ne lui coûte rien d’essayer. Après, évidemment, Ryan en parlera avec Erika, ils reverront le tout ensemble et advienne que pourra !

Il s’assied sur la table, les pieds sur le banc. A côté de lui, son cahier, ouvert avec son stylo en travers. Ryan commence à jouer. Il a une affinité particulière avec la guitare et le son qui en sort. Son instrument préféré. Il en joue depuis longtemps, son moyen d’expression préféré, son seul moyen en fait. Ça lui fait penser à sa famille, à Las Vegas et ses parents. Des souvenirs pas forcément agréables à vrai dire. Tout n’a pas toujours été facile, mais personne n’a besoin de le savoir.

Ryan n’a jamais aimé parler de lui, il en dit le moins possible, que ce soit sur ses sentiments ou sur son ‘ancienne’ vie. Ici il est le chanteur et leader d’un groupe en vogue. Ça suffit amplement. Et puis.. Est-ce que les gens s’intéressent réellement à lui ? Parvati surement, mais les autres ? Ils s’en fichent pas mal de savoir les bêtises qu’il a faite, ou qu’il a déjà été marié. La seule chose qui compte, pour la plupart des fans hystériques c’est qu’il soit beau garçon et qu’il les accepte dans son lit. Quant aux hommes et bien.. Ils aiment certainement la musique et l’énergie du groupe.

A fond dans son truc, dans sa composition. Ryan chantonne des paroles, reprenant le même passage une bonne centaine de fois. Il est si absorbé qu’il ne remarque pas que quelqu’un s’approche de lui (a)

Mohandas K. Gandhi à dit un jour :"Tout ce que tu feras sera dérisoire, mais il est essentiel que tu le fasses."
J'ignore comme je dois prendre cette phrase. Je suis là devant la statut de cet homme qui as donné son nom à cette école. La sonnerie retentit, les élèves passent, mais la plupart ne font déjà plus attention à cette statut en plein milieu. Moi non plus avant je ne la voyais pas. Je passais devant elle sans la voir telle qu'elle est. Et puis un jour j'ai vu cette phrase en faisant des recherches. Je n'ai pas comprit tout de suite. Pour moi cela signifie que les choses de la vie son inévitable. Si c'est écrit il faut que sa se fasse, je n'y peux rien. Je m'éloigne de la statut, je me rapproche de la plage privée, et je continue à y réfléchir. Si les choses sont inévitables; alors le divorce de mes parents était inévitable, se ne seraient donc pas de ma faute. Je ne le vois pas ça comme ça. Pour moi, le destin à une place importante. Notre avenir à été tracé bien des générations avant notre venue au monde. Seul le destin peut m'avoir fait naître dans ma famille, avec un frère que j'aime plus tout. Qui m'a fait rencontrer ma meilleure amie Parvati, qui ma fait connaître des gens vraiment formidables. sans le destin, j'ignore où j'en serais aujourd'hui.

Le destin a su bien avant moi se qu'il se passerait aujourd'hui. Je marche sur la pelouse. Je reconnais des gens avec qui je n'ai aps spécialement l'habitude de parler mais que tout le monde connait au moins de nom, je croise des gens que tout le monde ignore. Cette année, les étrangers se sont fais nombreux. Le directeur a ouvert l'école au reste du monde, se qui reste encore un grand mystère pour moi. Si il n'avait pas fait ça, Parvati ne se retrouverait aps entre deux feux, à l'heure actuelle: Je ne saurais dire si c'est de la faute de M. Khan si ça fille est dans cette posture, mais du destin, oui... J'en suis persuadée!

Je continue de me préoccuper de moi et des gens qui m'entoure, lorsque je le vois, lui. les rumeurs à son sujet et sur Parvati se font de plus en plus importantes, pourquoi? Qu'ont-ils donc pu faire pour que les choses s'enveniment? Je l'ignore, et je ne veux même pas le savoir. Ce type ne m'inspire pas confiance. Non, mais vous avez vu sa tête. Paro me la présenté le week-end dernier, lors de notre soirée entre fille. Il avait fait appel à elle en tant que marraine. Soit.
Je n'aimais pas la tournure que prenais les choses. D'habitude on rigolait des gars qui la draguaient, mais là, c'était différent, je le voyais bien! Je voulais éviter un scandale à quelques mois du mariage, je voulais à tout prit éviter que mon frère ne souffre. Et il n'avait pas intérêt à faire du mal à Paro, ou alors...

-J'peux m'asseoir?

Les autres avaient cours, sans se pressaient ils s'étaient tous dirigés vers leur salle de cour à la sonnerie. J'avais ma séance de sport dans une heure et demi, mais en attendant j'étais libre comme l'air.
J'avais deux mots à lui dire, à ce Ryan Ford. Déjà il porte le nom d'une marque de voiture, ça promet! Mais sans ça, il était dans ma ligne de mire. je voulais que les choses soient bien clairs entre nous dès le départ.

Il n’arrête pas d’y penser, ses souvenirs le hantent, mais d’une manière extrêmement positive. Pavo, la douceur de sa peau, ses lèvres, son visage, son corps, elle tout entière. Même s’il sait que c’est compliqué, que ce n’est pas forcément la bonne chose à faire pour elle, se réjouit de la revoir. Elle n’avait pas fait le premier pas, mais il n’empêche qu’elle avait été la première à lui demander plus qu’une simple aventure d’une journée. Un sourire s’accroche à ses lèvres.

Puis, une fois installé, assis sur la table, les pieds sur le banc, jouant un nouvel air, Ryan chasse ces pensées, se laisse envahir par la musique. Il n’a pas besoin de penser, ni de réfléchir une seule seconde. Jouer de la guitare est pratiquement naturel pour lui. Il avait toujours eu une affinité particulière avec la musique. Puis, ça avait été le chant, un peu par hasard. Le hasard fait bien les choses comme on dit. Il n’en doute plus une seule seconde désormais.

Concentré sur ce qu’il fait, Ryan ne remarque absolument pas que quelqu’un s’approche de lui. Ce n’est que lorsqu’elle prend la parole pour lui poser une question, brisant le fil de ses pensées qu’il relève la tête. Pourquoi pas.

« Fais comme chez toi. » se contente de répondre Ryan dans un haussement d’épaule, comme pour dire qu’en fait, il n’en a rien à faire. Ce n’est pas comme si le parc lui appartient ou qu’elle dérange. Quoi que, peut-être en fait. Le jeune homme sent cet élan artistique le pousser à écrire, et il craint réellement qu’il ne se dissolve. Enfin, de toute façon, l’inspiration ça va et ça vient. Tant qu’il a un bon début, il peut en discuter avec Erika, ensemble ils verront. Toutes les chansons, ils les reprennent ensemble. Avec tout le groupe. Puis avec leur producteur pour voir ce qui va et ce qui ne va pas. Mais en soit. The Hive agit un peu comme bon lui semble. Tant que ça marche, personne ne peut leur dire de se stopper pour une raison ou pour une autre.

Déconcentré, le jeune homme arrête de jouer, il bloque les cordes de sa guitare, puis relève les yeux vers Anahita. Il ne la connaît pas plus que ça. En fait, la seule chose qu’il sait à son sujet c’est qu’elle est la meilleure amie de Parvati. Et après ? Ils se sont croisés quelques fois, font en tout cas très bonne figure. Même si, en réalité, Ryan ne l’aime pas vraiment. Mais il faut le comprendre. Elle est la sœur de Maraj. Sans doute un lien qui dissuaderait d’autant plus de couper les ponts et de partir avec lui. De toute façon, ce n’est pas franchement à l’ordre du jour.

« Tu vas bien ? » finit-il par demander par politesse.