« Des jours qui ne ressemblent qu'a l'ombre des nuits » {PV}

Mardi matin - 8:00 pm - Les plages.

Le jeune homme - plus si jeune que ça - marche sur les plages de Mumbai un bloc-note à la main, trainant ses converses usées sur le sable, parlant avec facilité et aisance a quelques courageux qui se levaient tot. Principalement des commerçant, des gens qui s'occupaient de leurs bars et de leurs restaurants... Les gens qui avaient des choses à faire. Il était encore tot, le soleil n'etait pas levé depuis bien longtemps mais il tapait deja plutot fort, ce qui expliquait les lunettes de soleil qui ne quittaient pas son nez. Il avait un peu chaud, il n'etait pas habitué a ce genre de temperatures. Enfin, ce n'etait pas grave, il avait un travail à faire. Et il le ferait bien. Aprés tout, il etait excellent non... ?

Cette pensée le fit rire un peu, et il rajusta ses lunettes de soleil bien en place sur son nez, se perdant un peu dans les vagues de son esprit. Ah il n'y'avait pas a dire ce serait un bon article. Voila environ trois quart d'heure qu'il etait la, les pieds dans le sable chaud et il avait deja recolté de beaux et bons témoignages. Son premier article porterait sur la plage c'était un fait. Ca serait... Interessant n'est ce pas ? Et surtout ça donnerait envie de vacances. Meme si son metier à lui c'était un peu les vacances et le boulot melangé. Il avait droit a des appartements luxueux, a des excellentes chambres d'hotel, et a des voyages tout frais payés, pour faire ce qu'il avait toujours aimé. Ecrire.

Et il le faisait plutot bien. Voila. Ca y'etait il avait de la matiere, il ne lui restait plus qu'a mettre tout ça en branle. Ca ne serait pas une mince affaire, pour lui qui etait perfectionniste. Mais bien sur il y' arriverait. Il esquissa un nouveau sourire, et s'attabla a un bar, ou il commenca a ecrire. Sa femme ne devrait plus trop tarder peut être. Il lui avait laissé un mot sur la table à manger lui disant ou il serait et qu'il avait besoin d'aide pour quelques photos. Aprés tout, un de ses articles sans les photos de sa femme n'etait pas vraiment un article complet n'est ce pas ?

Finissant la menthe à l'eau qu'il venait de commander il glissa une cigarette a ses levres, exhalant et inhalant la fumée au rythme de son stylo sur le papier. Oui. Ca serait un bon article il en était sur.

♥ *Messages postés* : 5 ♥ *Date d'Inscription* : 08/03/2011

Je connais les brumes claires, la neige rose des matins d'hiver. Je pourrais te retrouver le lièvre blanc qu'on ne voit jamais...

Je me reveille seule. A coté de moi, une place vide. Il est parti tot ce matin... Très tot. Trop peut etre. Je passe la main sur le drap blanc, je voudrais me rendormir, mais c'est trop tard, je suis concernée. Mon mari n'est plus la, mon role de bonne épouse ce serait de partir le chercher non ? Alors je me leve, avec difficulté certes, et enfilant un jean et un sweet en toute hate, je me rue vers la salle a manger. Sur la table un mot, plusieurs meme. La plage hein... Alors quoi, il a besoin de mon aide pour quelques photos. Oui bien sur, je ne le laisserais jamais tomber. Je serais toujours la pour lui, et il le savait bien. Et meme a l'aurore rien ne m'arretait. Ouais meme a 8:00 du mat. Que voulez vous, moi je suis une femme modele. Une épouse tendre et affectueuse, une compagne douce et.... Mais je vais arreter mon eloge, je vais finir narcissique. Quoi c'est déjà fait ? Ah... Tant pis. Il n'empeche que je suis la femme parfaite pour un homme. C'est vrai. On le dit souvent. Et nombreux sont les malheureux qui sont passés a coté de moi. C'est navrant de les voir passer ainsi a coté du bonheur... Et... Mais je m'egare encore je crois.

Habillée à la va-vite, je referme la porte derrière moi et je cours en direction de la plage. La plage et ses hotels. Peu de monde... En meme temps,... Vu l'heure ça ne m'etonnait pas. Les courageux sont peu nombreux de nos jours... Et puis, a part les Porter, y a pas grand monde. Oh pardon je recommence. D'accord, je vais me taire. Je croise quelques tetes connues, je les salue vite fait, un petit sourire par ci par la, un hochement de tete et le tour est joué. C'est facile d'etre polie... Ou de paraitre polie plutot. Ouais... Fugace regard vers la mer. Quelques vagues s'abattent sur le sable déjà mouillé, l'ecume abrite quelques algues, et moi j'admire comme une conne devant un tableau de Rembrandt.

Je me dirige vers le lieu-dit, le bar d'Alec. Enfin ou Alec se trouve plus exactement, oui précisons on ne sait jamais. Et je le vois. Attablé devant une menthe à l'eau, sirotant son verre, les yeux plantés sur son bloc note, et la main courant sur le papier avec l'encre qui crache quelques phrases sarcastiques j'imagine.

« Bonjour toi. »

Et je m'assoie en face de lui, souriant de toutes mes dents, mon appareil photo en bandoulière. On me demande ce que je veux boire. Une menthe à l'eau evidemment. Cte question. La menthe à l'eau et nous, c'est une grande histoire d'amour. Prenant sa main [A Alec, pas a la menthe à l'eau] avec toute la tendresse du monde, je me rapproche pour qu'il m'embrasse. Alec... Juste un bisou ?

Au gout d’une menthe à l’eau, il écrit. Il écrit son article « Mumbai ou les plages du plaisir. Sable fin et béatitude solaire. » Il a trouvé que ça allait bien comme titre. Joli intitulé. Oui en meme temps il … Il était journaliste, c’était un peu son boulot. Et il était meme plutôt bon. Oui bon sinon a part ça merci ses chevilles vont très bien. Je crois, il faudra lui demander… Ou en étais-je donc… ? Il écrivait son article, d’une plume habile, tenant le stylo dans ses mains un rien halées par le soleil… Ses bras – avant-bras- recouverts de bracelets et de bandanas. Il aimait bien ça… Ce style qu’il avait lui… Un style qui lui était propre, oui… Vraiment, il se plaisait comme ça, et il devait bien plaire aux gens, surtout aux jeune femmes, mais au fond, pour lui tout ce qui comptait c’etait la sienne de femme. Un vrai rayon de soleil dans les vies monotones. Une femme quoi. Et la sienne était parfaite. Rien que d’y penser il se mit à sourire. Il avait vraiment de la chance.

Et puis d’un bonjour toi, une femme apparaît, si douce, si belle, si blonde . Il sourit. Il lui sourit. A elle. Son sourire ne bat que pour elle. Parce qu’elle est sa douce. Son aimée. Sa femme. Celle qui le fait vivre a chaque heure qui passe. Il est ravi de la voir ici et ravi aussi car elle porte a son cou son appareil photo. Ils sont une team géniale tous les deux. Le sourire illumine son visage et alors qu’elle commande – bien sur – une menthe à l’eau comme lui, il la salue.

« Bonjour toi. »

Il sourit vraiment. La journée ne pouvait pas mieux commencer. Bien sur ça peut paraître un peu niais, surtout qu’il était mauvais garçon avant, mais toutes les journées ou il se reveille a coté d’elle, sont de bonnes journées. D’Excellentes journées. Elle le rend complet. Elle le rend heureux.. Ils sont heureux. Ca fait tableau un peu nia nia quand meme. Il rirait presque du cours de ses pensées, mais il ne le fait pas. Parce que ça n’est pas bien et puis ça serait un peu concon quand meme.

« Tu vas bien ? »

Et puis lentement il se leve, et depose ses lèvres sur les siennes. Ils s’aiment, ça se voit dans ce mince baiser. Ce n’est pas long, c’est meme assez bref. Mais il y’a assez d’intensité pour faire trembler la terre. Ils sont chous tous les deux non… ?

♥ *Messages postés* : 5 ♥ *Date d'Inscription* : 08/03/2011

Nos menthes à l'eau se dévisageaient, face à face, les yeux dans les yeux - les glaçons dans les glaçons - quelque chose qui aurait pu m’empêcher d'admirer la figure parfaite de mon mari ç'aurait été un bon coup de pied au cul, mais évidemment ça n'arriva pas. Bonjour toi. Et puis un Tu vas bien, sort de sa bouche. Moi bien sur dans mon état de béatitude profonde, je ne réponds qu'à moitié. J'ouvre la bouche mais pas grand chose n'en sort. J'ouvre grand la bouche, comme un poisson qu'on sort de l'eau, comme une fille qui aurait vu la sainte vierge, et je souris toujours betement. Un bref mouvement de tete, puis je lui montre mon appareil photo accroché à mon cou.

« Regarde ce que j'ai apporté avec moi. »

Ok c'est con comme phrase. Mais voyez vous, je ne suis pas très fut-fut quand je lui parle. Peut etre est-ce parce que je suis tellement intimidée que j'arrive pas a avoir l'air intelligente... Ca doit etre ça. Pourtant vous savez je le suis, intelligente, je le suis beaucoup meme.

Puis ce sont ses lèvres sur les miennes, sa chaleur me réchauffant la peau, ses mains sur mes épaules. Ses grandes mains d'hommes, sur mes épaules fluettes de petite fille qui grandit mal. Je souris, fermant les yeux un instant, pour profiter du moment magique. C’était un brasier qui se rallumait dans mon petit coeur d'enfant et c’était... Waw. Je trouve pas de mots. Comment ne pas perdre la tete, serrée par des bras audacieux...

Mais l'instant ne dure pas. Je m'éloigne un rien, et toujours avec le sourire je pointe de la tête son bout de papier. Je voudrais qu'il m'en dise un peu plus, sur son article et tout... Sur ce que j'ai a photographier surtout. Ouais... Ce doit être intéressant, quand je suis entrée dans le bar il avait l'air passionné par ce qu'il écrivait, alors.

« Alec ? »

Je lève à nouveau les yeux vers lui. Mon sourire se transforme en moue désabusée et je lui pose la question rituelle de tous les couples depuis le début du commencement du monde.

« Tu m'aime ? »